La cortisone et les corticoïdes en général sont un groupe de puissants médicaments indiqués pour leurs propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives. On les prescrit pour traiter diverses affections, des maladies auto-immunes aux allergies graves en passant par certaines formes de cancer et les greffes d’organes. Leur efficacité est indiscutable, mais comme avec tout médicament puissant, ils entraînent des effets secondaires. Parmi les préoccupations notables, leurs impacts sur le cerveau et le système nerveux central suscitent une attention particulière. Nous en parlons davantage dans la suite de cet article.
Sommaire
Comment les corticoïdes affectent-ils le système nerveux central ?
Qu’ils soient produits naturellement dans l’organisme comme le cortisol ou administrés sous forme de médicaments tels que la prednisone ou la méthylprednisolone, les corticoïdes interagissent en se liant à des récepteurs présents dans presque toutes les cellules, y compris celles du cerveau. Leur structure liposoluble leur permet de traverser la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau des substances potentiellement nocives dans le sang.
Une fois dans le système nerveux central, les corticoïdes influencent directement l’activité neuronale et la production de neurotransmetteurs. Des régions du cerveau telles que l’hippocampe qui joue un rôle vital dans la mémoire et l’apprentissage ainsi que le cortex préfrontal qui est impliqué dans la prise de décisions et la régulation des émotions sont particulièrement sensibles à ces substances.
Les changements d’humeur et les comportements liés à l’utilisation de la cortisone

L’un des effets les plus fréquemment observés des corticoïdes concerne les variations de l’humeur et des comportements. Ces effets peuvent survenir rapidement après le début du traitement, même à des doses modérées. Les réponses varient d’une personne à l’autre, mais on rencontre le plus souvent :
- de l’irritabilité et de l’agitation ;
- de l’anxiété (sentiment d’inquiétude généralisée ou épisodes d’angoisse) ;
- des troubles du sommeil ;
- des fluctuations de l’humeur (euphorie inhabituelle, perte d’intérêt ou tristesse prolongée.
Dans des situations plus rares et souvent liées à des doses élevées, des épisodes de manie, de délire ou de psychose peuvent également survenir. Heureusement, ces effets sont généralement réversibles lorsque le traitement est ajusté ou interrompu. Il est donc essentiel de discuter de tout changement notable d’humeur ou de comportement avec votre médecin.
Les effets à long terme sur la cognition et la mémoire
Une prise prolongée de cortisone, surtout à des doses élevées, peut aussi avoir des effets moins immédiatement apparents sur les fonctions cognitives. En effet, des études ont montré que ces médicaments peuvent entraîner des altérations de la mémoire, notamment une diminution de la mémoire verbale et de la mémoire de travail. Des difficultés de concentration et une baisse de la vitesse de traitement de l’information sont également évoquées. Ces conséquences sont souvent subtiles et ne sont pas toujours constatées par les patients, mais des tests neuropsychologiques peuvent les révéler.
Sur le plan biologique, une exposition continue aux glucocorticoïdes peut dans certains cas réduire le volume de certaines zones du cerveau, notamment l’hippocampe. Toutefois, il est rassurant de noter que ces changements sont généralement réversibles. Avec la réduction ou l’arrêt de l’administration de corticoïdes, la majorité des fonctions cognitives tendent à retrouver leur normalité au fil du temps. Un suivi médical régulier par un professionnel de santé est donc primordial pour équilibrer l’efficacité du traitement tout en minimisant les impacts potentiels sur la santé cérébrale.
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Antoine Blanchard, cuisinier de formation, est spécialisé dans les recettes minceur et santé, privilégiant des ingrédients locaux et naturels.





